--------------------------------------------------------------- PARTIE - [2/3] --------------------------------------------------------------- E'CHEC AU FRONT NATIONAL Nantes : dimanche 28 octobre, l'association "caritative" satellite du FN, =46raternite' Fran=E7aise organisait une journe'e de distribution gratuite d= e vetements pour "Des fran=E7ais dans la mise`re, =E7a existe !" dans les loca= ux prete's gr=E2cieusement par la Mairie dPS. Avertis en milieu de semaine, ces derniers ont refuse' d'annuler la re'servation, par crainte de se voir condamner au Tribunal adminisitratif si le FN les citait a` compara=EEtre. Ah les grands courageux que nous avons la`. Heureusement, par le bouche a` oreille, ce matin-la`, une cinquantaine de personnes au cris de Fraternite' =46ran=E7aise =3D Fraternite' raciste et "C'est a` la mise`re qu'il faut s'attaquer pas aux immigre's" se rassemble`rent devant le lieu. Dans la nuit, quelques bombages avaient fleuris sur les murs. A 9 heures, les services de la mairie e'taient de'ja` a` pied d'=A6uvre pour les effacer. Quelle efficacite' ! Mais les quelques militants FN, et notamment leur conseiller municipal Peraldi ne purent rentrer dans les locaux. Impossible d'ouvrir les serrures. Les clefs ne ne pouvant faire tourner le penne (sic !)... Apre`s deux heures ou` les RG pre'sents dissertaient avec les services de la mairie et les frontistes, ils finirent par plier bagages. Victoire, qui n'en restera pas la`. Ceux-ci ont annonce' leur volonte' de recommencer le 10 de'cembre. A Nantes ne leur laissons pas la rue ! L'autre enseignement est que les gens venus re'cupe'rer des vetements ne se doutaient pas que l'association servait de cache-sexe au FN. Sans aucune ressource, ils ne savaient plus a` qui s'adresser pour se vetir, et, nous dirent-ils, certaines des associations caritatives font payer leurs vetements. Des antifas se propose`rent alors de trouver des habits et de les ramener pour leur donner. Ce qui f=FBt fait. La mise`re engendre des reflexes de haine. L'exclusion, perte des repe`res et des identite's. C'est a` nous aussi de favoriser la solidarite' active et directe, la prise en charge par les gens de leur devenir pour ne pas laisser au FN le soin d'y apporter ses re'ponses racistes. --------------------------------------------------------------- MOBILISATION CONTRE LA FAC PASQUA, La re'quisition de la fac Pasqua est a` l'ordre du jour depuis plusieurs semaines. Ce pole universiaire nomme' Le'onard de Vinci vient d'ouvrir avec 158 e'tudiants (a` 30 000 frs l'incription) sur les 5000 attendus. Pre'sente' comme une re'ponse a` l'inadaptation des faculte's aux besoins en main d'=A6uvre des entreprises, son financement pour une part publique, n= e pouvait que renforcer la crise que traverse la faculte' de Nanterre, tout proche qui se bat toujours dans des proble`mes d'argent, de personnels Iatoss, d'enseignants, de manque de locaux, etc... Refusant les universite's e'litistes, les antichambres de l'ultralibe'ralisme, pour une universite' a` tous, pour un autre type d'e'ducation, pour l'autogestion dans les facs... les membres de REFLEX/SCALP participent aux diffe'rentes mobilisations et essayent de de'velopper les ide'es et pratiques d'auto-organisation, refusant les ententes des syndicats e'tudiants, plus pre'occupe's par leur survie et leur place dans les ne'gociations. Une AG a eu lieu a` midi, re'unissant environ 700 personnes. La tribune e'tait tenue par les syndicats : UNEF-id, UNEF, CNT, AGEN. Chacun des repre'sentants a fait sa publicite' en expliquant brie`vement les revendications lie'es a` la fac Pasqua, puis ils ont termine' en demandant aux e'tudiants de de'brayer les amphis. Il n'y a pas eu d'ordre du jour, de discussions, de prise de de'cision concernant l'action. Au lieu d'une AG dans laquelle doit s'instaurer un de'bat, nous avons assiste' a` une prise de parole par les diffe'rents syndicats occultant toute possibilite' de de'mocratie directe; Puis le de'part en manif a eu lieu cahin-caha, les syndicats donnant les ordres, prenant l'essentiel des de'cisions sans jamais consulter les e'tudiants et imprimant le rythme de la manif en : on arrete, on repart. Arrive'e sur la dalle de la De'fense, notre manif a croise' celle des syndicats de Total, qui sont venus nous saluer devant la passerelle menant a` la fac Pasqua. Nous y attendaient des CRS en hauteur avec des fusils lacrymoge`nes. Nous nous sommes rassemble's environ une demi-heure devant la passerelle, les syndicats se disputant pour tenir la ligne de tete, rivalisant de discours mais pas de projets d'action. Puis des e'tudiants et les banderolles se sont de'place's spontane'ment vers le boulevard circulaire, bloquant la circulation pendant que les syndicats continuaient a` batifoler. Finalement, toute la manif s'est retrouve'e sur la route pendant environ une heure, refusant de partir malgre' les injonctions contradictoires des grands manitous e'tudiants. En effet ceux-ci voulaient absolument faire repartir le groupe, vu qu'ils ne controlaient plus l'action, et ils se sont fait jeter par les manifestants qui en avaient marre d'etre manipule's et mene's a` la baguette. Puis, les flics ayant fait e'vacuer les voitures, nous sommes repartis en corte`ge vers la fac Pasqua, puis retour a` Nanterre en corte`ge libre, les syndicats ayant rabaisse' leurs pre'tentions suite a` la de'cision du collectif de rester sur le boulevard. > Scalp-Reflex Nanterre --------------------------------------------------------------- LE TERRORISME : UN CONCEPT A` GE'OME'TRIE VARIABLE Les craintes que l'on pouvait avoir quant a` la mise en place du plan Vigipirate se confirment. Pire, la proposition de loi consistant a` e'tendre le champ de la notion de terrorisme, ne peut que nous alarmer! Depuis plus d'un mois les gardes mobiles et autres corps de policiers, mais aussi militaires font partie du "mobilier" urbain. Les besoins de se'curite' entourent les lieux publics. L'objectif, selon le gouvernement serait de lutter contre les attentats. Comment peut-on penser que l'on puisse endiguer par la re'pression, le flicage, cette vague de violence alors que le proble`me est essentiellement politique : le soutien du gouvernement fran=E7ais au gouvernement alge'rien (1), aussi bien sous Mitterrand qu'avec Chirac. Vigipirate ou la militarisation de la socie'te' L'attentat de la gare d'Orsay montre, s'il en e'tait besoin, qu'on n'arretera pas cette vague terroriste en mettant des flics et des militaires a` chaque coin de rue. Peu avant ce dernier attentat, certains syndicats de flics commen=E7aient a` s'exprimer dans ce sens. En effet, devant l'augmentation de la charge de travail que leur impose Vigirpirate, certains responsables de'claraient qu'on ne pouvait assurer une se'curite' a` 100% et que la police n'e'tait pas charge'e de re'gler les proble`mes politiques de la France ! Si dans un premier temps le gouvernement affirmait que Vigipirate se cantonnerait a` la lutte contre le terrorisme, force est de constater que l'utilisation de ce plan tend a` s'e'tendre et qu'elle e'volue vers des ope'rations de maintien de l'ordre. Strasbourg qui a connu une vague de violence venant des quartiers dits difficiles: jets de pierres contre des bus, saccage des tramways, incendies de voiture... le pre'fet du de'partement avait pris des disposition pour que les effectifs militaires et policiers, utilise's dans le cadre de Vigipirate, soient employe's au maintien de l'ordre, de la surveillance des transports publics, etc. Il a e'te' oblige' de les retirer devant les protestations des maires et des syndicats de policiers... Cette e'volution rappelle les propositions qu'avait formule'es Pasqua en 1992, alors que Be're'govoy venait de prendre la place de Cresson a` Matignon; certaines personnalite's de "goche" n'e'taient pas en reste a` ce sujet. Pasqua proposait de cre'er "une garde nationale" forte de 250 000 appele's du contingent, charge'e de la protection urbaine et la cre'ation de "zones de se'curite' prioritaires", a` l'image des zones d'e'ducation prioritaires (ZEP) mises en place par l'Education nationale pour certains e'tablissements scolaires situe's dans des quartiers juge's difficiles. Tapie, alors ministre de la ville, souhaitait que 4000 appele's du contingents effectuent un "service national ville". A l'e'poque cela ressemblait a` des v=A6ux pieux, mais l'on ne peut s'empecher de penser que ces propositions ont fait leur chemin dans certaines tetes ! Claude Gue'ant, directeur de la police nationale, a de'clare' que "le plan de se'curite' Vigipirate s'inscrit dans la dure'e". Il a meme' e'voque' l'hypothe`se que la "France se retrouve avec les groupes islamistes arme's (GIA) dans la meme situation que des pays voisins ont connue, comme l'Espagne avec les autonomistes basques d'ETA ou la Grande-Bretagne avec les Irlandais de l'IRA" (Libe'ration du 26/10/1995). Si l'on en croit ces de'clarations, mais aussi celles de Chirac, nous sommes bien en guerre avec des ennemis aussi bien a` l'exte'rieur (les islamistes alge'riens) qu'a` l'inte'rieur : la fameuse troisie`me colonne : les personnes d'origine e'trange`re. Sous couvert de lutte mene'e contre le terrorisme on est presque a` brandir les the`mes de l'Union nationale (comme en 14), de la patrie en danger... La volonte' de maintenir durablement le plan Vigipirate n'a pas pour fonction essentielle de lutter contre des groupes terroristes (un tel plan n'a aucune efficacite' en la matie`re), cela participe plutot a` la banalisation de la militarisation de la socie'te'. "Le plus dangereux dans la militarisation de la socie'te', donc des rapports sociaux, re'side dans les comportements alie'ne's qu'elle induit. La re'pression devient une habitude. Cette habitude-la` est une alie'nation. Avec la militarisation s'installent des rapports sociaux fausse's par la peur, le mensonge et l'impuissance. La re'pression aboutit a` casser la structure sociale." (2) L'antiterrorisme ou la disparition du droit d'asile Le 25 octobre Toubon pre'sentait devant le conseil des ministres un projet de loi "tendant a` renforcer la re'pression du terrorisme et des atteintes aux personnes de'positaires de l'autorite' publique et comportant des dispositions relatives a` la police judiciaire". Un des objectifs de ce texte est de rallonger la liste des infractions qualifie'es de terroristes. Ainsi "l'aide a` l'entre'e ou au se'jour irre'gulier d'un e'tranger" tomberait sous le coup de la le'gislation antiterroriste. Cela a plusieurs conse'quences : on renforce l'ide'e que tout immigre' est un terroriste en puissance; si l'on prend, par exemple un e'tranger en stop et qu'il est clandestin, qu'on l'aide dans diffe'rentes de'marches administraitves ou autres, on peut etre interpelle' dans le cadre de cette loi si elle est vote'e. Bientot il faudra demander les papiers avant de discuter avec autrui ! Exit le droit d'asile. Cela renforce d'autant l'importance de la mobilisation a` Paris pour le 11 novembre pour la de'fense du droit d'asile. Le texte pre'voit d'e'tendre la notion de terrorisme aux "de'lits en matie`re de groupes de combat (est-ce les services d'ordre organise's pour les manifestations ?) ou de ligues dissoutes, le recel de criminel...." Ce projet de loi comporte aussi un chap=EEtre consacre' aux atteintes a` l'autorite' publique (infractions commises contre les repre'sentants de l'Etat, c'est-a`-dire les policiers). Quel rapport a tout ceci avec le terrorisme ? Tout de'lit rele`verait-il du terrorisme dans la tete du ministre de la "justice" ? Toubon souhaite donner "la possibilite' pour les enqueteurs de proce'der a` des perquisitions pendant les heures de nuit" -comme cela existe aujourd'hui dans les affaires de drogue et de prostitution - (entre 21h et 6h) sous re'serve d'une autorisation d'un magistrat (avec Bruguie`re les policiers n'ont pas trop de soucis a` se faire!). Ainsi, si j'aide de quelle que manie`re que ce soit une personne en situation irre'gulie`re, les policiers pourront venir perquisitionner mon domicile, meme de nuit ; je risque e'galement de subir une garde a` vue de 4 jours et de compara=EEtr= e devant une cour d'assise spe'ciale compose'e uniquement de magistrats! En clair, si je ne suis pas un terrosite, ma solidarite' s'apparenterait a` un acte sinon de terrorisme, du moins de soutien a` une action terroriste ! Sous couvert d'antiterrorisme, l'Etat veut banaliser la militarisation de la socie'te', faire de toute personne d'origine e'trange`re un terroriste en puissance ainsi que les personnes ou les associations les soutenant ; il veut criminaliser toute solidarite', en particulier a` l'e'gard des personnes d'origine e'trange`re. Le droit d'asile doit devenir un principe abstrait; toute pratique concre`te lui donnant une re'alite', devra etre durement re'prime'e ou empeche'e d'etre exerce'e; la diminution de la subvention a` la FASTI est une illustration de cette volonte'. Enfin l'Etat souhaite e'tendre son arsenal re'pressif pour entretenir l'ide'ologie se'curitaire ; mais surtout c'est le seul outil dont il dispose pour juguler les conse'quences sociales... en terme de re'voltes, de de'veloppement de la de'linquance... et de l'exclusion. > JC - Groupe libertaire de Tours (1) Soutien qui se traduit par des aides financie`res, mais aussi par l'envoi d'he'licopte`res... En outre, le coup d' Etat de janvier 91, qui mit fin au processus e'lectoral, sous couvert de de'mocratie - s'est fait avec le consentement du gouvernement fran=E7ais. (2) Ame'rique ? Ame'rikkka ! Un Etat mondial vers la domination et l'alie'nation ge'ne'ralise'e, ouvrage collectif, Editions Acratie, 1992, page 129. --------------------------------------------------------------- LE 11 NOVEMBRE A PARIS POUR DE'FENDRE LE DROIT D'ASILE La manifestation en faveur des 80 inculpe's dont 40 bretons, pour "association de malfateurs en relation avec une entreprise terroriste". Leur crime ? Avoir he'berge' des re'fugie's basques fuyant la re'pression et la torture encore en vigueur en Espagne vingt ans apre`s la fin du franquisme. Interview d'un membre du Comite' Euskadi de Paris. A quel moment l'attitude du gouvernement fran=E7ais a-t-elle change' vis-a`-vis des re'fugie's basques ? R. - A partir de 1984, ou` en fe'vrier, 54 re'fugie's basques ont e'te' expulse's de France en accord avec le gouvernement espagnol principalement vers des pays d'Ame'rique Latine et d'Afrique. Ces 54 personnes sont toujours de'porte'es et 4 d'entre elles sont mortes. La seconde e'tape en automne, est l'extradition, sur demande de l'Etat espagnol d'un re'fugie' basque en France. En 1986, Pasqua passe a` la vitesse supe'rieure, installe' au ministe`re de l'Inte'rieur, il applique des mesures d'expulsion en urgence absolue. Jusqu'a` pre'sent, c'est plus de 200 re'fugie's qui ont e'te' expulse's. Paralle`lement, a` partir de 1983, la "guerre sale" reprend contre les militants basques. On commence alors a` parler du GAL (Groupe antiterroriste de libe'ration), dernier avatar d'une strate'gie e'labore'e par Carreiro Blanco sous Franco : l'utilisation de groupes para-policiers pour faire la chasse aux re'fugie's et aux militants basques. Ces groupes e'taient recrute's parmi la fine fleur de l'extreme droite fran=E7aise (OAS) ou espagnols (anciens franquistes, ne'o-nazis de tous poils). Entre 79 et 83, apre`s la mort de Franco, pendant la pe'riode de transition, l'Etat espagnol avait mis un frein a` la guerre sale car il devait obtenir son "brevet" d'Etat de'mocratique... L'ayant obtenu, de`s 83, la guerre sale reprend avec la cre'ation des GAL dont on sait maintenant qu'ils ont e'te' organise's par les plus hautes sphe`res du pouvoir espagnol et tole're'e de la part du gouvernement fran=E7ais. A ce jour, meme si la responsabilite' de l'Etat fran=E7ais est flagrante, aucune enquete, aucune poursuite n'a e'te' engage'e. Pour les re'fugie's, l'entre'e en clandestinite' devient alors la seule alternative a` la re'pression sanglante, ce y compris pour les re'fugie's en pays basque-nord. Beaucoup se retrouvent alors, d'abord le'galement, puis clandestinement, en Bretagne. De`s 1992, l'Espagne, alors en pleine me'diatisation (JO, expo universelle de Se'ville, contrats TGV avec la =46rance...), presse le gouvernement fran=E7ais d'e'radiquer le "proble`me basque". Ainsi, au mois de mai 92, des dizaines d'arrestations ont lieu en Bretagne sous la forme de ve'ritables rafles dignes des plus beaux jours de la police fran=E7aise s'en prenant aux re'fugie's et aux familles d'accueil. Des rafles ont aussi lieu un peu partout en France. Les victimes se retrouvent incarce're's ou de'fe're'es au parque de Paris devant le juge Le Vert (co-fondatrice d'un syndicat de magistrat d'extreme droite). La constance de cette politique de re'pression ne s'est jamais de'mentie, pourquoi ? R. - Tout cela de'montre que l'on tente depuis des anne'es de re'gler un proble`me politique. Le proble`me majeur est la ne'gation du droit a` l'autode'termination. Droit de principe selon lequel un peuple doit avoir la possibilite' d'agir sur son destin. Cette revendication n'a jamais cesse' d'etre affirme'e au pays basque : de l'engagement des Carlistes au 19e sie`cle en passant par la lutte antifasciste lors de la re'volution espagnole de 36 jusqu'a` la re'sistance antifranquiste des anne'es sombres. A la mort de Franco, la constitution de l'Etat espagnol qui ne reconnaissait pas le droit a` l'autode'termination fut rejete'e a` 70% par les Basques, leur a tout de meme e'te' impose'e par la force. Et depuis, c'est par la force qu'on lui impose l'appartenance a` l'Etat espagnol. Depuis, les partis abertzale (nationalistes) obtiennent la majorite' des suffrages des baques aux e'lections re'gionales. Le droit a` l'autode'termination leur est toujours nie'. Dans ces partis, toutes les tendances sont repre'sente'es ; des partis nettement ancre's a` gauche jusqu'au PNV, le parti national Basque (droite, chre'tiens-de'mocrates), qui se satisfait de la situation et la ge`re avec les partis espagnolistes et le PSOE (Parti socialiste espagnol). Les seules concessions de l'Etat espagnol ont e'te' les stratuts des autonomies qui se traduit par une nouvelle division du pays basque. Division entre le nord sous administration fran=E7aise et le sud, sous administration espagnole. L'Etat espagnol a refuse' de cre'er une communaute' autonome Basque qui regroupe l'ensemble des provinces basques et a coupe' la Navarre des 3 autres provinces. Ensuite, ces communaute's autonomes ne sont rien d'autre qu'une de'centralisation purement administrative, certes assez avance'e mais qui ne donne pas la souverainete' au peuple basque. De`s lors, lorsque cette aspiration a` l'autode'termination qui s'exprime tre`s largement par tous les canaux est e'touffe'e. Il n'est pas surprenant de voir qu'on en arrive a` la situation dramatique de confrontation violente qui existe actuellement et qui fait qu'il y a des prisonniers, des re'fugie's comme dans tout contexte de guerre. Q. - On en vient aux proce`s qui ont lieu a` Paris a` partir du 13 septembre= ... R. - Pour les proce`s, la dynamique qui existe depuis 92 en Bretagne a permis de relancer tre`s rapidement, de`s l'annonce des proce`s, la mobilisation. Les comite's de soutien qui s'e'taient constitue's lors des arrestations ont pu se regrouper dans une coordination qui, depuis avant l'e'te', a organise' la mobilisation, l'information et de'cider de diffe'rentes actions au cours de ces proce`s. A Paris, la situation est diffe'rente, la mobilisation n'existant pour ainsi dire pas, on est confronte' a` des organisations politiques nationales qui ont leur logique propre, pour lesquelles il est difficile de prendre le train en marche et d'avoir une mobilisation commune. La coordination a de'cide' d'une manifestation le 11 novembre, a` l'ouverture des proce`s, dont le de'part est pre'vu a` Montparnasse a` 11h vers le Palais de justice. En terme d'initiative parisienne, un collectif s'est mis en place pour manifester chaque jeudi a` 18h30 devant le sie`ge du PS pour le mettre face a` ses responsabilite's dans le GAL. Un rassemblement le mercredi 15 devant le Palais de Justice est aussi pre'vu. > Comite' de solidarite' avec Euskadi de Paris c/o PADI BP 232 75624 Paris cedex 13 --------------------------------------------------------------- =46IN PARTIE - [2/3] ---------------------------------------------------------------